Les voltigeurs
Une Marche se doit d’être accompagnée d’hommes en arme. On prétend souvent que les origines de cette escorte armée sont le fait de routes peu sûres parcourues par des bandes de brigands. Selon Joseph Roland, historien et folkloriste, la présence d’hommes armés dans nos processions aurait plutôt une vocation honorifique qu’une vocation défensive. Il explique cette prise de position par deux arguments.
D’une part, en temps incertains, les processions n’effectuaient pas leur tour traditionnel et n’exposaient pas les reliques.
D’autre part, il était de bon aloi de remercier les défenseurs du bourg ou de la cité, constitués en milice, et de leur permettre de défiler en grand uniforme lors des processions de l’endroit. Appuyée par de nombreux exemples cette théorie semble être la plus exacte.
La compagnie de la Marche du Bienheureux Richard a choisi le costume de voltigeur reconnaissable principalement à son shako surmonté
d’un plumet. Les voltigeurs font donc parler la poudre pour rendre les honneurs, que ce soit devant les chapelles devant lesquelles s’arrête
la procession ou en remerciement lors de la réception de la compagnie par un membre du corps d’office ou par un sympathisant de la Marche.
Les salves – ou décharges – sont commandées soit par l’officier des voltigeurs soit par la personne qui reçoit la compagnie.